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« Si le Paris FC compte bien échapper à la malédiction du “deuxième grand club” parisien, il mise encore sur l’investisseur providentiel »

L’anomalie sera-t-elle bientôt réparée ? Avec l’entrée d’Agache, holding de la famille Arnault, en négociations exclusives pour acquérir une participation majoritaire dans le Paris FC, un « deuxième grand club » de la capitale pourrait enfin évoluer dans l’élite du football national, et concurrencer le Paris Saint-Germain (PSG).
Paris est, en effet, une des rares grandes métropoles européennes à ne compter qu’une seule équipe de première division, le développement de l’économie du football ces dernières décennies n’y ayant rien changé.
L’anomalie n’en est toutefois pas vraiment une dans un pays où ce sport n’a jamais eu la même importance que chez nos voisins, et où aucune autre grande ville ne compte deux formations d’élite. Avec un financement largement assuré, après-guerre, par les municipalités, leurs subsides ont été réservés à une seule équipe, incitant à des fusions.
L’explication selon laquelle l’offre de loisirs parisienne y limiterait l’attractivité du football est douteuse, s’agissant d’une métropole de 11 millions d’habitants. Au début du XXe siècle, les clubs pionniers y pullulaient d’ailleurs, au point de remporter les six premières éditions de la Coupe de France créée en 1918.
Dans l’ère moderne, les tentatives n’ont pas manqué pour relancer de vénérables institutions, tel le Racing Club de France, repris dans les années 1980 par l’industriel Jean-Luc Lagardère et son groupe Matra. Rebaptisé Racing Paris 1, puis Matra Racing, le club, malgré les investissements et les stars, retourne à l’anonymat à la fin de la décennie.
Le chimérique « deuxième grand club » parisien est décidément un rêve de magnat, puisque en 1967 Jean-Baptiste Doumeng, le « milliardaire rouge », avait présidé à l’improbable et désastreuse fusion du Red Star et du… Toulouse FC.
A la fin des années 1990, alors que l’Etat cherche un club résident pour le Stade de France, le PSG ayant décliné la proposition, les candidatures de fortune se multiplient, comme celles de Saint-Denis Saint-Leu, de l’US Créteil (présidé par Alain Afflelou), du Racing ou du Red Star. Ce dernier, en abandonnant un projet de nouveau stade à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), lâche la proie pour l’ombre et retombe dans les limbes.
Aujourd’hui, le Red Star évolue en Ligue 2 dans un stade Bauer, à Saint-Ouen, en cours de rénovation dont la capacité sera portée à 10 000 places. Mais son propriétaire, le fonds 777 Partners, adepte de la multipropriété de clubs, a fait faillite.
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